Et voilà! nous y sommes !

Malgré l’année incroyablement étrange que nous venons de passer, le temps a continué à s’écouler et nous sommes inéluctablement entrés dans la troisième décennie de ce siècle.

En ce premier jour de 2021, malgré l’urgence sanitaire qui ne nous laisse pour l’instant aucune trêve; Malgré les discours pessimistes et alarmants sur les crises économiques à venir que chaque jour et sans relâche, les médias nous prédisent; Malgré nos masques, nos gestes barrières, nos moments de doutes, et nos envies de dîners au restaurant entre amis; Malgré nos incompréhensions face aux discours contradictoires dont nous sommes abreuvés chaque jour, et malgré le flot d’incertitudes grandissantes auxquelles nous faisons face, J’ai envie de voir ce premier jour de 2021 comme une opportunité de ne pas se laisser aller à la morosité ambiante.

Alors, qu’avons-nous appris pendant cette année passée ?

Pour beaucoup d’entre nous, nous aurons réalisé combien le lien social qui nous lie à nos proches et nos familles est important et combien le repas du dimanche que nous considérions comme acquis (et parfois même comme ennuyeux) est en réalité d’une nécessité indiscutable.

Pour beaucoup, nous aurons pris conscience pendant le confinement que l’endroit que nous appelons « maison » ou « chez nous » est bien plus qu’une simple machine à habiter. C’est en réalité un lieu qui nous coupe du monde et nous permet de nous isoler, loin du stress et du tumulte de nos vies surchargées. Malheureusement, lorsque des circonstances improbables telles que celles que nous avons vécu l’année dernière voient le jour, ce cocon peut devenir une prison – certes familière – mais néanmoins difficilement supportable.

Personnellement, cette année m’aura ouvert les yeux sur la nécessité de repenser notre rapport à nos intérieurs. Plus que jamais, il est temps d’apprendre à se réapproprier nos espaces et à ne plus les imaginer comme des projections abstraites, compilations floues, d’images piochées hors contexte sur des réseaux sociaux dont l’essence même est d’être hors de nos réalités.

Alors, puisqu’il est de mise de prendre de bonnes résolutions lorsqu’une nouvelle année se présente, je vais m’engager à continuer plus que jamais à imaginer, dessiner et concevoir vos intérieurs. Plus que jamais auparavant dans ce contexte tellement particulier, mon métier d’architecte d’intérieur m’apparaît comme une activité d’utilité publique nécessaire, et seule capable de générer les espaces de sérénité dont nous avons tous tellement besoin.

Bonne année à tous!

Julien Dayet.